Le don de sang est la forme de don la plus courante. Il permet de prélever en même temps tous les composants du sang – globules rouges, plasma et plaquettes – qui sont ensuite séparés.

Les produits issus du sang

Le sang permet de fabriquer différents produits indispensables à la médecine transfusionnelle :RÃ?©sultat de recherche d'images pour "don du plasma"

  • des concentrés érythrocytaires (globules rouges, conservés pendant 42 jours) ;
  • des concentrés plaquettaires (plaquettes sanguines, conservées durant 5 jours) ;
  • du plasma congelé viro-atténué par l’amotosalen (psoralène S-59)

L’amotosalen permet de détruire l’ADN et l’ARN des virus. La méthode de viro-atténuation du plasma par amotosalen et exposition aux UVA comprend plusieurs phases successives ; le plasma est notamment filtré de l’amotosalen résiduel et de ses produits de dégradation.

Les globules blancs (leucocytes) sont majoritairement soustraits de de ces produits : ils sont les transporteurs de certains virus et peuvent provoquer des effets secondaires chez le receveur.

Quels sont les besoins ?

Les globules rouges sont essentiellement utilisés en hématologie (maladies du sang) et en cancérologie. Ils sont également indispensables en cas d’hémorragie (opération chirurgicale, traumatologie, accouchement).

La transfusion de plaquettes permet d’éviter les risques d’hémorragies mettant en jeu la vie des malades atteints de leucémie ou de cancer. Elle est également nécessaire en cas d’hémorragie massive, où elle est associée à une transfusion de globules rouges et de plasma.

Le plasma, sous sa forme labile ou en médicament permet de soigner des malades souffrant d’hémorragies, de troubles de la coagulation ou d’un déficit immunitaire grave.

Comment se passe le don de sang  ?        Telechargement

baro-small.png     Principe : on prélève de 420 à 480 ml de sang, en fonction du poids du donneur.

clock.png     Durée : l’acte lui-même dure 8 à 10 minutes. Si l’on ajoute le temps de l’entretien prédon, puis le temps de repos et de collation qui suit le prélèvement, le don de sang prend environ 45 minutes.

calen.png     Délai : il faut respecter un délai d’au moins 8 semaines entre 2 dons de sang total.

blood.png       Fréquence : une femme peut donner son sang maximum 4 fois par an, un homme 6 fois par an. 

 

La conservation des produits sanguins

hourglass.png     La durée de vie des produits sanguins est courte : 42 jours pour les globules rouges

                                                                                             5 jours seulement pour les plaquettes.

                                                                                             Le plasma congèle ? , peut se conserver 1 an.

Qui peut donner ?

Toute personne en bonne santé, âgée de 18 à 70 ans, ne faisant pas l’objet d’une mesure de protection légale (tutelle…) et reconnue apte à l’issue de l’entretien prédon peut donner son sang.

Les donneurs de groupe O négatif (O-) sont particulièrement recherchés car leurs globules rouges peuvent être transfusés à tous les patients. Mais les donneurs de tout groupe sanguin sont les bienvenus.

Un acte sécurisé

Toutes les précautions sont prises pour garantir la sécurité du donneur. L’entretien prédon permet de s’assurer que le prélèvement ne présente aucun risque. Le don est supervisé par un personnel médical expérimenté et le matériel de prélèvement utilisé (aiguille, tubes, poches) est stérile et à usage unique.

Le volume prélevé est ajusté en fonction du volume sanguin circulant et une personne en bonne santé récupère rapidement après un don de sang total.

Certaines personnes peuvent ressentir une sensation de malaise pendant ou après le don. Il s’agit le plus souvent d’un « malaise vagal », sans gravité.

Il est important de boire avant et après le don afin d’aider l’organisme à récupérer rapidement.

Avant tout don, un document d’information est remis au donneur l’informant des risques, même les plus rares, liés au prélèvement.

Les dons « par aphérèse »Capture111

Il existe d’autres formes de don, dits « par aphérèse », qui font appel à une technique plus spécialisée : au moyen d’un séparateur de cellules, les différents composants sanguins sont triés. Seul celui ou ceux dont on a besoin – les globules rouges, les plaquettes ou le plasma – est (sont) prélevé(s), les autres sont restitués au donneur.

 


Les produits sanguins labiles


Les concentrés de globules rouges (CGR)

Les concentrés de globules rouges (CGR) ou concentrés érythrocytaires, préparés à partir de sang « total », sont obtenus après une étape de centrifugation.

Les CGR sont conservés jusqu’à 42 jours, à une température fixée légalement entre +2° et +6°C.

 

Selon leur qualification, on distingue différents types de CGR :

  • les CGR phénotypés, précisant le phénotype Rhésus - Kell du donneur ;

  • les CGR phénotypés étendus précisant le phénotype du donneur pour d’autres groupes sanguins que ABO, Rhésus et Kell ;

  • les CGR compatibilisés, après réalisation d’un test de compatibilité entre le sérum du receveur et les hématies du CGR à transfuser ;

  • les CGR CMV négatif, provenant d’un donneur séronégatif pour le cytomégalovirus ;

En fonction de la pathologie du malade, l’EFS peut également produire :

  • des CGR déplasmatisés, dont le plasma résiduel a été éliminé ;

  • des CGR irradiés, soumis à une source de radiations ionisantes de 25 à 45 gys, bloquant les fonctions des lymphocytes qu’il peut renfermer ;

  • des CGR congelés, issus de donneurs présentant un phénotype rare et conservés à une température inférieure à - 130°C ;

  • des unités pédiatriques, divisées en poches contenant de petits volumes de CGR afin de transfuser les nouveau-nés.


    Les concentrés de plaquettes

    Les concentrés de plaquettes sont préparés soit à partir d’un don de sang sang total, soit à partir d’un don en aphérèse (un procédé permettant de prélever uniquement les plaquettes et de restituer au donneur les autres éléments du sang dans une même procédure). Cette technique permet de recueillir auprès d’un seul donneur et en un seul don suffisamment de plaquettes pour traiter un patient.

    On distingue donc deux types de produits :

  • les mélanges de concentrés plaquettaires standards (MCPS) qui proviennent de 5 à 6 donneurs de sang. Après centrifugation du sang, les plaquettes sont séparées puis poolées ;

  • les concentrés plaquettaires d'aphérèse (CPA), issus d’un seul donneur.

Les concentrés plaquettaires ont une durée de validité de 5 jours sous agitation constante et maintenus entre +20° et +24°C.

Selon leur qualification, on distingue différents types de CPA :

  • les CPA phénotypés, pour lesquels ont été déterminés les antigènes HLA (classe I) et/ou HPAS 1 à 5 ;

  • les CPA CMV négatif, provenant d’un donneur séronégatif pour le cytomégalovirus.

Selon les transformations qu’ils subissent, en fonction de la pathologie du malade, on distingue également :

  • les CPA déplasmatisés, dont le plasma résiduel a été éliminé ;

  • les CPA irradiés, soumis à une source de radiations ionisantes de 25 à 45 gys, bloquant les fonctions des lymphocytes qu’il peut renfermer ;

  • les CPA congelés, afin d’augmenter leur durée de conservation.


  • Le plasma thérapeutique

    Le plasma sanguin est préparé à partir d’un don de sang ou d’un don par aphérèse – selon un procédé similaire au prélèvement de plaquettes.

    On distingue deux types de plasma : le plasma « thérapeutique », destiné à être transfusé à un patient, et le plasma « matière première », qui va servir à fabriquer des médicaments dérivés du sang (ou produits sanguins stables).

    Les plasmas thérapeutiques sont conservés à une température inférieure ou égale à -25°C durant au maximum un an après la date de prélèvement.

    Depuis 2015, l’EFS produit deux types de plasma thérapeutique pour répondre aux besoins des malades :

  • Le plasma viro-atténué par l’amotosalen (psoralène S-59)

L’amotosalen (produit chimique qui présente la propriété de s’intercaler entre certaines bases azotées des molécules d’ADN et d’ARN. Il est notamment utilisé pour l’inactivation virale et bactérienne du plasma) permet de détruire l’ADN et l’ARN des virus. La méthode de viro-atténuation du plasma par amotosalen et exposition aux UVA comprend plusieurs phases successives ; le plasma est notamment filtré de l’amotosalen résiduel et de ses produits de dégradation.

  • Le plasma sécurisé par quarantaine

La sécurisation consiste à conserver la poche de plasma pendant au moins 60 jours, dans l’attente d’un second don. Ce délai permet de couvrir la « fenêtre sérologique », période silencieuse après la contamination, durant laquelle un virus, même s’il est présent dans le sang, peut ne pas être détecté par les analyses. Quand un second don est effectué, le plasma issu du précédent don est libéré, si la négativité des tests est confirmée.

L’EFS a relancé cette filière de production à la suite de l’arrêt du plasma inactivé par bleu de méthylène en 2011.

A la suite d’une décision du Conseil d’Etat du 23 juillet 2014, l’EFS ne produit plus de plasma viro-atténué par solvant-détergent, en raison de sa requalification en médicament.


L’entretien prédon et le prélèvement des produits sanguins labiles

La sécurisation des produits sanguins labiles commence dès l’entretien prédon. Cette première étape, destinée à déterminer si les candidats sont éligibles au don, permet d’écarter ceux présentant un risque, pour eux-mêmes et/ou pour le receveur.

La préparation des produits sanguins labiles

Entre la collecte et la distribution, les dons sont transformés en produits sanguins labiles dans 19 sites, dits « plateaux de préparation », répartis dans l’ensemble de la France. L’activité de préparation comprend des opérations de séparation des différents composants du sang, d’étiquetage, de conservation et de conditionnement.

La qualification des produits sanguins labiles?

La qualification biologique des dons est effectuée dans 4 laboratoires en métropole et 3 dans les DOM. Elle comprend une trentaine d’examens, immunologiques, sérologiques et infectieux, qui permettent notamment de rechercher la présence de virus, de bactéries ou de parasites. Une fois les résultats de ces analyses obtenus, les produits, sécurisés par ces différents examens, sont libérés pour être distribués aux établissements de santé.