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parcours d une poche de sang

Une fois prélevé, le sang n’est jamais transfusé directement à un patient. Il suit un parcours extrêmement balisé, en 4 étapes, qui le conduit en toute sécurité du donneur au receveur.

 

Examens biologiques réalisés dans l'intérêt du receveur

Examens biologiques réalisés dans l'intérêt du donneur

Qui surveille la sécurité des transfusions ?

Sang Total (ST)

Le plasma, subit une sécurisation

Concentré de plaquettes subit une sécurisation

Les 4 valeurs-clefs liées au don

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préparés et qualifiés, les produits sanguins sont distribués aux 1 500 hôpitaux et cliniques que l’EFS approvisionne.


 

Assurant le service public de la transfusion sanguine, l’EFS est garant de l’autosuffisance nationale en produits sanguins. En France, le don de sang est fondé sur des valeurs éthiques, qui constituent un gage de sécurité pour les donneurs et les receveurs.

 

Les 4 valeurs-clefs liées au don

En France, 4 valeurs fondent le don de sang et animent l’activité de l’Etablissement français du sang (EFS) au service des donneurs et des malades :


1. L’anonymat : seul l’EFS connaît l’identité du donneur et du receveur, ainsi que les données les concernant.

2. Le volontariat : le don de sang est un acte librement accompli, sans aucune contrainte.

3. Le non-profit : le sang et les produits sanguins ne peuvent être source de profit.

4. Le bénévolat : le don de sang est bénévole et ne peut être rémunéré sous quelque forme que ce soit.Résultat de recherche d'images pour "don du sang"

 

  • Le bénévolat : une garantie de sécurité

La plupart des études épidémiologiques vont dans le même sens : quel que soit le pays, le modèle transfusionnel fondé sur le don bénévole est plus sûr que celui fondé sur le don rémunéré.

Pourquoi ? Parce que le donneur bénévole donne volontairement, par générosité et altruisme, sans attendre de rémunération en retour. C’est une démarche choisie qui le rend plus enclin à communiquer au médecin de l’EFS des informations sincères et complètes sur sa santé. Ce qui contribue à garantir sa sécurité et celle du malade qui recevra les produits sanguins.

Au contraire, le donneur rémunéré peut être motivé par l’argent. Pour être « payé », il pourra être tenté de dissimuler son véritable état de santé ; ce qui accroît le risque de transmettre au malade un virus ou une bactérie lors de la transfusion. Il pourra également être tenté de donner trop ou trop souvent, ce qui peut menacer sa propre santé.

  • Promouvoir le don éthique

Le don éthique est régi par la loi du 21 juillet 1952 – fondant le système transfusionnel actuel – qui interdit de faire commerce de son corps et garantit à tous les malades les mêmes droits. Anonyme et bénévole, le don de sang ne peut ni être affecté à un malade précis, ni vendu avec profit.

L’autosuffisance nationale en produits sanguins est « la » mission de l’EFS. Développer la collecte au plus près des donneurs, gérer avec rigueur les réserves de produits sanguins, qui ont une durée de vie limitée, et réfléchir avec les prescripteurs au « transfuser juste et mieux » : tels sont les moyens mis en œuvre par l'EFS pour rester fidèle à ce choix de société.

  • L’opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France Résultat de recherche d'images pour "don du sang"

Créé le 1er janvier 2000 par la loi du 1er juillet 1998, l’EFS est l’opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France. Placé sous la tutelle du ministère en charge de la Santé, il a pour mission première –de service public – d’assurer l’autosuffisance de la France en produits sanguins dans des conditions de sécurité et de qualité optimales.

L’EFS a le monopole du prélèvement de sang, de la préparation des produits sanguins, de la qualification biologique des dons et de la distribution des produits sanguins aux établissements de santé. Il assure aussi l’approvisionnement en plasma du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB), en vue de la fabrication de médicaments dérivés du sang. Une opération qui permet de soigner plus de 500 000 malades chaque année en France.

  • L’EFS au cœur du système de santé français

Composé d’un siège national et de 13 établissements régionaux (10 en France métropolitaine et 3 dans les DOM), l’EFS fournit plus de 1 500 établissements de santé – hôpitaux et cliniques – partout en France. Il est en effet présent sur l’ensemble du territoire avec ses 128 sites fixes de collecte et ses 40 000 collectes mobiles organisées chaque année.

 

Quels sont les examens biologiques réalisés sur les dons de sang ?

  • Examens biologiques réalisés dans l'intérêt du receveur

Ces tests, effectués obligatoirement sur chaque don de sang, peuvent se distinguer en :

Tests pour la compatibilité entre le sang du donneur et celui du receveur :

Groupes sanguins ABO et Rhésus D (RH1). En pratique, les autres antigènes du système Rhésus (C, c, E, e) et l'antigène Kell sont également recherchés sur les deux premiers dons. Ces groupes sont aussi déterminés chez les receveurs. Le respect de la compatibilité, chaque fois que possible, vis-à-vis de l'ensemble de ces groupes, permet d'éviter la plupart des « allo-immunisations », c'est-à-dire la formation d'anticorps dirigés contre des antigènes de groupes sanguins.

  • Recherche d'anticorps anti-A et anti-B, dont la présence chez le donneur dépend de son groupe ABO.
  • Recherche d'anticorps dirigés contre d'autres antigènes de groupe sanguin.Résultat de recherche d'images pour "don du sang"
  • Tests pour la sécurité infectieuse du don de sang :
  • Dépistage du virus du Sida (test anticorps et détection du génome viral).
  • Dépistage du virus de l'hépatite B (test antigène HBs et test anticorps anti-HBc).
  • Dépistage du virus de l'hépatite C (test anticorps et détection du génome viral).
  • Dépistage des virus HTLV-I /II (test anticorps).
  • Dépistage de la syphilis.
  • Dépistage de l'agent du paludisme.
  • Dépistage de l'agent de la maladie de Chagas.

Plus précisément, pour le paludisme et la maladie de Chagas, les contrôles biologiques ne sont pas systématiques : ils ne sont demandés que si le donneur signale un séjour, même ancien, dans un pays où l'un de ces parasites peut sévir.

D'autres examens peuvent être effectués en fonction du type de don et des besoins pour les receveurs, tels que la détermination d'autres groupes sanguins (Duffy, Kidd, MNS, etc.) ou le dépistage des anticorps anti-cytomégalovirus (CMV).

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  • Examens biologiques réalisés dans l'intérêt du donneur

En effet, la réglementation prévoit un contrôle biologique du donneur pour s'assurer de la bonne tolérance de son don.

Pour tout type de don, afin de s'assurer que le donneur n'est pas anémique, depuis 2008, une numération formule sanguine complète est réalisée sur chaque don.

Pour tous les dons « cellulaires » (globules rouges ou plaquettes), un test « capillaire » (au bout du doigt) est effectué pour une mesure immédiate du taux d'hémoglobine dans les cas où l'on ne dispose pas d'un résultat normal depuis moins de deux ans.

Pour les dons de plasma, les protides sont dosés au premier don de plasma, puis une fois par an.Résultat de recherche d'images pour "don du sang"

Pour les dons de plaquettes : une numération-formule sanguine est effectuée, avec détermination du taux de plaquettes avant chaque don.

Pour les dons de globules rouges par aphérèse, on dose la ferritine plasmatique lors du premier don, afin d'évaluer les réserves en fer de l'organisme. Si le taux est bas (moins de 20 ng/ml), le don suivant de globules rouges par aphérèse est contre-indiqué.

Pour les dons de globules blancs, un bilan de coagulation et une numération-formule sanguine sont réalisés avant chaque don.

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Qui surveille la sécurité des transfusions ?

Les missions de surveillance et de contrôle des activités transfusionnelles en France sont assurées par deux agences nationales :

  • L'Institut de Veille Sanitaire (InVS)

Etablissement public sous la tutelle du ministère de la Santé, l'InVS est chargé de surveiller en permanence l'état de santé de la population, d'alerter les pouvoirs publics en cas de menace et d'identifier les raisons d'une modification de la santé des Français. S'il détecte un nouveau risque, il alerte la Direction Générale de la Santé, au Ministère de la Santé, et propose des mesures à mettre en œuvre vis-à-vis de toute menace sanitaire.

  • L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)

Etablissement public rattaché au ministère de la Santé, l’ANSM a pour mission de contrôler les produits de santé destinés à l’Homme, qu’il s’agisse de médicaments, de produits sanguins, de greffes, de dispositifs médicaux, de cosmétiques. À ce titre, l’ANSM émet des recommandations de « bonnes pratiques transfusionnelles », définit les caractéristiques des produits sanguins, autorise leur utilisation, contrôle leur qualité, émet un avis sur l’arrêté ministériel qui fixe les critères de sélection des donneurs de sang, définit la forme et le contenu du questionnaire pré-don, etc. L’ANSM contrôle l’application de ces règlements et dispose à cet effet d’un corps d’inspection. Chaque établissement de l’EFS et le CTSA sont inspectés tous les deux ans.

La Loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’Homme est à l’origine de la création des agences actuelles.

La Loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique reprécise les missions de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et redéfinit le dispositif de gestion de crise au niveau régional.Résultat de recherche d'images pour "don du sang"

L'ANSM est créée en 2012, dans le cadre de la réforme du contrôle des médicaments, par la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé.

Le Code de la Santé publique détermine le champ du droit en matière de santé publique, notamment les textes relatifs aux produits de santé, ainsi que ceux relatifs aux établissements sanitaires (Établissement Français du sang : Art. L.1222-1 et suivants ; Institut de Veille sanitaire : Art. L.1413-1 et suivants ; Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé : Art. L.5311-1 et suivants.

Alors que les tubes des collectes de sang sont analysés par le laboratoire de Qualification Biologique du Don (QBD), dans le même temps les produits prélevés chez les donneurs de sang sont traités par le service de préparation afin d'accroître la sécurité transfusionnelle des produits sanguins labiles avant leur transfusion. Le traitement effectué par le service de préparation dépend du produit prélevé.

 

Résultat de recherche d'images pour "don du sang poche"Sang Total (ST) subit une sécurisation

Afin de garantir la sécurité des malades, le sang total va être déleucocyté. Cette déleucocytation est réalisée à l'aide d'un filtre qui bloque exclusivement les globules blancs. La déleucocytation permet la prévention de l'allo-immunisation HLA (la présence d'un anti-HLA conduit à une inefficacité transfusionnelle plaquettaire et des réactions de frissons), la prévention de la transmission de virus intra-leucocytaires comme le CMV, EBV, HTLV, la prévention du risque bactérien (Yersinia enterocolitica).

Le sang total va également être divisé : globules rouges, plaquettes et plasma. Le but est de fournir au receveur seulement le produit nécessaire à son traitement sans y apporter les autres constituants du sang, réduisant ainsi les effets indésirables lors des transfusions sanguines.

 

Le plasma, subit une sécurisation

Depuis 2015, l’EFS produit deux types de plasma thérapeutique pour répondre aux besoins des malades

  • soit par mise en quarantaine
  • soit par viro-atténuation (solvant détergent (PVA SD), Amotosalen (PVA IA)) qui permet de détruire l’ADN et l’ARN des virus. .Résultat de recherche d'images pour "don du sang"

Le plasma sécurisé par mise en quarantaine ne subit aucun traitement. La sécurisation est obtenue par la réalisation de nouvelles analyses chez le donneur de sang 60 jours plus tard lors d'un second don. L’EFS a relancé cette filière de production à la suite de l’arrêt du plasma inactivé par bleu de méthylène en 2011

La viro-atténuation par addition de solvant et de détergent est une méthode physique et chimique permettant l'atténuation virale des virus à enveloppe lipo-protéïque (HIV, HTLV, HBV, HCV).

La viro-atténuation par l'Amotosalen et action de la lumière ultraviolette, est une méthode qui permet le blocage de la réplication du génome des virus. L’Amotosalen est un dérivé des psoralènes qui s’intercale de façon réversible au niveau des bases pyrimidiques des molécules d’ADN ou d’ARN, simple ou double brin. L’illumination par la lumière ultraviolette A (380 à 400 nm) crée des liaisons covalentes irréversibles qui interrompent les acides nucléiques et bloquent leur réplication.

(L’amotosalen est un produit chimique qui présente la propriété de s’intercaler entre certaines bases azotées des molécules d’ADN et d’ARN. Il est notamment utilisé pour l’inactivation virale et bactérienne du plasma. Le plasma viro-atténué par l’amotosalen est l’un des deux types de plasma thérapeutique produit par l’EFS à partir des dons de sang pour répondre aux besoins des malades.

A la suite d’une décision du Conseil d’Etat du 23 juillet 2014, l’EFS ne produit plus de plasma viro-atténué par solvant-détergent, en raison de sa requalification en médicament.

Concentré de plaquettes subit une sécurisation

Image associéeLes concentrés de plaquettes sont déleucocytés par filtration soit lors du don, soit par le service de préparation. Les plaquettes sont généralement en suspension dans le plasma du donneur, mais elles peuvent être également conservées dans du T-sol (65%) et du plasma (35%). Le T-Sol permet d'améliorer la qualité du produit par diminution des composants plasmatiques activés et de débris cellulaires, de diminuer les réactions transfusionnelles de type allergique et d'augmenter le rendement de conservation des plaquettes à 5 jours.

Les concentrés de plaquettes sont également viro-atténués par Amotosalen et illumination par UVA afin de sécuriser davantage le produit sanguin. L'amotosalen s'incorpore entre les bases des acides nucléiques qui sont activées par les UVA (300-400nm) afin d'inhiber la réplication des virus nus et à enveloppe, des bactéries et des parasites.