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A qui profite le don de sang

?On appelle produit sanguin labile (PSL) le produit issu d’un don de sang et destiné à être transfusé à un patientRésultat de recherche d'images pour "don du sang"

Le sang recueilli dans une poche permet de fabriquer plusieurs produits

?Polytraumatisés, grands brûlés, hémophiles, enfants immunodéprimés… Le plasma, partie liquide du sang, contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour de nombreux malades. Celui-ci leur est délivré par transfusion ou sous forme de médicaments.

?Lorsque la maladie (leucémies, lymphomes) ou les traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie) empêchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, le patient est dit en aplasie. La transfusion régulière de plaquettes permet alors d’éviter les risques d’hémorragies mettant en jeu la vie des malades.

?Le but de la transfusion de CGR est de maintenir à niveau le transporteur d'oxygène (hémoglobine des hématies) dans le sang pour assurer l'apport de ce gaz (O2) aux tissus.

La transfusion de concentrés de Granulocytes est très rarement indiquée du fait de la difficulté de disponibilité. Elle est utilisée en complément de la chimiothérapie anti-infectieuse chez les patients ayant ces critères :


 

Les produits sanguins labilesRésultat de recherche d'images pour "don du plasma"

  • Concentrés de globules rouges, de plaquettes, plasmas… La mission première de l’EFS est de préparer et fournir aux établissements de santé ces produits sanguins labiles dont les malades ont besoin.
  • On appelle produit sanguin labile (PSL) le produit issu d’un don de sang et destiné à être transfusé à un patient.

  En France, les produits sanguins labiles proviennent Résultat de recherche d'images pour "don du plasma"exclusivement de donneurs de sang bénévoles. Ils respectent des règles strictes de sélection des donneurs, de transport, d’analyse et de conservation, afin de garantir la sécurité de la chaîne transfusionnelle.

L’EFS a le monopole du prélèvement, de la préparation, de la qualification biologique et de la distribution aux établissements de santé des produits sanguins labiles (PSL).

Le sang recueilli dans une poche permet de fabriquer plusieurs produits, qui répondent aux exigences de la médecine transfusionnelle : concentrés de globules rouges, de plaquettes et plasmas.

Les globules blancs (leucocytes) sont éliminés lors de la fabrication de ces préparations car ils risqueraient, s’ils étaient transfusés, de provoquer des réactions indésirables chez le receveur.


 

Le plasma

Polytraumatisés, grands brûlés, hémophiles, enfants immunodéprimés… Le plasma, partie liquide du sang, contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour de nombreux malades. Celui-ci leur est délivré par transfusion ou sous forme de médicaments.

Les médicaments dérivés du sangRésultat de recherche d'images pour "don du plasma"

90 % du plasma prélevé est destiné à la fabrication de médicaments dérivés du sang, les 10 % restants sont utilisés pour les transfusions dites « thérapeutiques »

L’essentiel du plasma prélevé par l’EFS est adressé au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB), établissement sous contrôle de l’Etat, pour être séparé en ses différents éléments : essentiellement l’albumine, les facteurs de coagulation et les immunoglobulines(anticorps). Autant de médicaments qui permettent de soigner chaque année de très nombreux patients.

  • L’albumine, qui restaure et maintient le volume sanguin, est largement utilisée pour la prise en charge des grands brûlés, des blessés graves et des patients en réanimation.
  • Les immunoglobulines, fabriquées par les lymphocytes B – des globules blancs – reconnaissent les antigènes des virus ou des bactéries sur lesquels elles se fixent pour les détruire. Elles constituent le traitement de fond des patients atteints de déficits immunitaires, en apportant les anticorps nécessaires à la prévention des infections. Elles conditionnent ainsi la survie de nombreuses personnes. Les immunoglobulines sont également utilisées pour traiter les maladies auto-immunes.

Les facteurs de coagulation permettent de traiter des maladies hémorragiques comme l’hémophilie.


 

Le plasma thérapeutique

  • Le plasma sanguin est préparé à partir d’un don de sang ou d’un don par aphérèse – selon un procédé similaire au prélèvement de plaquettes.

On distingue deux types de plasma : le plasma « thérapeutique », destiné à être transfusé à un patient, et le plasma « matière première », qui va servir à fabriquer des médicaments dérivés du sang (ou produits sanguins stables).

Les plasmas thérapeutiques sont conservés à une température inférieure ou égale à -25°C durant au maximum un an après la date de prélèvement.

Depuis 2015, l’EFS produit deux types de plasma thérapeutique pour répondre aux besoins des malades :

  • Le plasma viro-atténué par l’amotosalen (psoralène S-59)

L’amotosalen permet de détruire l’ADN et l’ARN des virus. La méthode de viro-atténuation du plasma par amotosalen et exposition aux UVA comprend plusieurs phases successives ; le plasma est notamment filtré de l’amotosalen résiduel et de ses produits de dégradation.

  • Le plasma sécurisé par quarantaineRésultat de recherche d'images pour "don du plasma"

La sécurisation consiste à conserver la poche de plasma pendant au moins 60 jours, dans l’attente d’un second don. Ce délai permet de couvrir la « fenêtre sérologique », période silencieuse après la contamination, durant laquelle un virus, même s’il est présent dans le sang, peut ne pas être détecté par les analyses. Quand un second don est effectué, le plasma issu du précédent don est libéré, si la négativité des tests est confirmée.

L’EFS a relancé cette filière de production à la suite de l’arrêt du plasma inactivé par bleu de méthylène en 2011.

A la suite d’une décision du Conseil d’Etat du 23 juillet 2014, l’EFS ne produit plus de plasma viro-atténué par solvant-détergent, en raison de sa requalification en médicament.


 

Transfusion de plasmas frais congelés

  • Les plasmas frais congelés (PFC) apportent l'ensemble des protéines plasmatiques (en particulier les facteurs de la coagulation et les fractions du complément), même si certaines proteines plasmatiques ont une perte d'activité lors de l'atténuation des agents pathogènes.
  • Le plasma est indiqué lors de déficits complexes rares en facteurs de coagulation ou lorsque les fractions coagulantes spécifiques ne sont pas disponibles. Les facteurs de coagulation non disponibles comme médicaments dérivés du sang sont le facteur V, la protéine S et le plasminogène. Le plasma thérapeutique est également nécessaire en cas de déficit en protéines autres que celles de la coagulation telle que la métalloprotéase ADAMTS 13.
  • Les plasmas doivent également être prescrits lors d'une hémorragie ou d'un geste à risque hémorragique associé à une anomalie sévère de l'hémostase. Il existe deux types de situation hémorragique :
  • Hémorragies aiguës qui vont conduire à une transfusion massive, on la retrouve essentiellement en milieu chirurgical, obstétrical et traumatologique.
  • Hémorragie lente, rencontrée tant en milieu médical que chirurgical

Résultat de recherche d'images pour "don du plasma"Les indications du plasma sont très différentes entre ces deux situations. Dans la première situation, les transfusions de plasma sont réalisées précocemment et exclusivement basées sur la gravité clinique du patient. Pour le second type d'hémorragie, les transfusions de plasma doivent être limitées. L'indication de transfusion de plasma doit être en relation entre des signes cliniques et des résultats biologiques traduisant le déficit en facteurs de coagulation. Les résultats biologiques ne doivent pas être le seul facteur de la décision de transfuser.

En résumé, les indications du plasma thérapeutique sont :

  • hémorragie d’intensité modérée, peu évolutive ou contrôlée (guidée en priorité par les tests de laboratoire avec un ratio temps de Quick patient/témoin > 1,5)
  • choc hémorragique et situations à risque d’hémorragie massive, en association à des concentrés de globules rouges avec un ratio PFC/CGR compris entre 1/2 et 1/1
  • en neurochirurgie en l’absence de transfusion massive (TP < 50 % lors de la surveillance du traumatisé crânien grave et < 60 % pour la pose d’un capteur de pression intracrânienne)
  • au cours de la chirurgie cardiaque, en cas de persistance d’un saignement microvasculaire et de déficit en facteurs de coagulation (TP < 40 % ou TCA >1,8/ témoin en présence d’un temps de thrombine normal ou de facteurs de coagulation < 40 %)
  • CIVD obstétricale, lorsque le traitement étiologique ne permet pas de contrôler rapidement l’hémorragie
  • CIVD avec effondrement des facteurs de la coagulation (TP inférieur à 35-40 %), associée à une hémorragie active ou potentielle (acte invasif)
  • micro-angiopathie thrombotique (purpura thrombotique thrombocytopénique et syndrôme hémolytique et urémique avec critères de gravité) :
    • en cas de déficit en un facteur de la coagulation et impossibilité d’obtenir rapidement une préparation de facteur purifié, dans le cadre d’une situation d’urgence hémorragique,
    • en tant que produit de substitution et non de remplissage vasculaire, chez les patients sans facteur de risque hémorragique traités par des échanges plasmatiques rapprochés
    • chez le nouveau-né et l’enfant, les indications sont similaires à celles de l’adulte. Chez l’enfant de moins de 29 semaines de gestation en détresse vitale, la transfusion de PFC est recommandée lorsque les facteurs de coagulation sont inférieurs à 20 %, même en l’absence de syndrôme hémorragique clinique
    • en cas de surdosage grave en AVK, dans deux rares situations : absence de concentrés de complexe prothrombinique (CCP) et absence de CCP ne contenant pas d'héparine en cas d’antécédents de TIH.

 

L’utilisation de plasma thérapeutique n’est pas recommandée dans les situations suivantes :

  • comme prophylaxie du saignement en cas d’altération mineure ou modérée de l’hémostase
  • comme soluté de remplissage en cas de brûlures
  • en cas de chirurgie cardiaque, en l’absence d’un saignement
  • en cas d’insuffisance hépatocellulaire chronique, en l’absence de saignement
  • en cas d’insuffisance hépatique aiguë sévère, chez un sujet ne saignant pas et non exposé à un geste vulnérant, dans le seul but de corriger les anomalies de l’hémostase
  • en cas de poussées aiguës d’oedème angioneurotique héréditaire (OAH)Résultat de recherche d'images pour "plasma sanguin"
  • en cas d’hémorragie associée aux nouveaux anticoagulants oraux, il n’y a pas de données cliniques justifiant l’intérêt d’une transfusion de PFC dans le seul but d’antagoniser leurs effets
  • chez l’enfant et chez le nouveau-né en cas de :
    • syndrôme hémolytique et urémique typique post-diarrhéique (STEC+),
    • infection néonatale sans CIVD, à titre de traitement adjuvant au traitement antibiotique
    • hypovolémie sans syndrôme hémorragique et sans trouble de l’hémostase
    • prévention des hémorragies intraventriculaires du prématuré en l’absence de coagulopathie
    • avant acte chirurgical (nouveau-né).

       

Les plaquettes

Lorsque la maladie (leucémies, lymphomes) ou les traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie) empêchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, le patient est dit en aplasie. La transfusion régulière de plaquettes permet alors d’éviter les risques d’hémorragies mettant en jeu la vie des malades.

Les concentrés de plaquettes

Les concentrés de plaquettes sont préparés soit à partir d’un don de sang sang total, soit à partir d’un don en aphérèse (un procédé permettant de prélever uniquement les plaquettes et de restituer au donneur les autres éléments du sang dans une même procédure). Cette technique permet de recueillir auprès d’un seul donneur et en un seul don suffisamment de plaquettes pour traiter un patient.

On distingue donc deux types de produits :

  • les mélanges de concentrés plaquettaires standards (MCPS) qui proviennent de 5 à 6 donneurs de sang. Après centrifugation du sang, les plaquettes sont séparées puis poolées ;

  • les concentrés plaquettaires d'aphérèse (CPA), issus d’un seul donneur.

Les concentrés plaquettaires ont une durée de validité de 5 jours sous agitation constante et maintenus entre +20° et +24°C.Résultat de recherche d'images pour "plaquettes sanguines"

Selon leur qualification, on distingue différents types de CPA :

  • les CPA phénotypés, pour lesquels ont été déterminés les antigènes HLA (classe I) et/ou HPAS 1 à 5 ;

  • les CPA CMV négatif, provenant d’un donneur séronégatif pour le cytomégalovirus.

Selon les transformations qu’ils subissent, en fonction de la pathologie du malade, on distingue également :

  • les CPA déplasmatisés, dont le plasma résiduel a été éliminé ;

  • les CPA irradiés, soumis à une source de radiations ionisantes de 25 à 45 gys, bloquant les fonctions des lymphocytes qu’il peut renfermer ;

  • les CPA congelés, afin d’augmenter leur durée de conservation.

Résultat de recherche d'images pour "plaquettes sanguines"Transfusion de Concentrés de Plaquettes (CP)

Le but de la transfusion de concentrés de plaquettes est de maintenir une concentration de plaquettes chez le patient suffisante afin de prévenir tout risque hémorragique.

Indications :

  • Traitement préventif des hémorragies : Au cours des thrombopénies centrales : seuil de 10 x 109plaquettes/L (à moduler en fonction de l’existence de facteurs de risque) ou à l’occasion d’un geste invasif si le taux de plaquettes est inférieur à 50 x 109 /L (une recommandation à 100 x 109 /L pour les interventions en ophtalmologie et en neurochirurgie)
  • Traitement curatif des hémorragies : au cours d’une thrombopénie centrale (mais l’efficacité est moindre en cas de thrombopénie périphérique).
  • Au cours d’une thrombopathie lors d'actes invasifs
  • Indiquer sur l'ordonnance la dernière numération plaquettaire et le poids du patient.

 

Contre-indications, sauf urgence hémorragique :

  • Thrombopathie hématologique
  • Thrombopathie médicamenteuseRésultat de recherche d'images pour "plaquettes sanguines"
  • Thrombopénies médicamenteuses
  • Purpura thrombopénique auto-immun
  • Micro-angiopathie thrombotique
  • Purpura post-transfusionnel


Chez les adultes en chirurgie, il est préconisé de transfuser 0,5 1011/10 kg, en onco-hémato 0,7 1011/10 kg. Chez les enfants, il faut transfuser 1011/10 kg avec un volume de 10 à 15 mL/kg.

Le succès de la transfusion de thrombocytes est mesuré par le tarissement de l'hémorragie et l'évaluation de la numération de plaquettes 1 heure après la transfusion. La numération plaquettaire peut être insuffisante par rapport à la transfusion de plaquettes pour plusieurs raisons : hémorragie intarissable, infection ou inflammation, splénomégalie, médicaments ou troubles de la coagulation. En cas de mauvaise augmentation du nombre de thrombocytes inexplicable, il faut penser à une immunité contre les antigènes HLA et/ou HPA.

En situations chirurgicales, le taux de plaquettes pendant et après l'intervention ou le geste invasif, doit être maintenu au dessus de 50 x 109/L, en l'absence de facteur de gravité. Par contre, pour les interventions sur le système nerveux central, l'oeil, le foie, les gros vaisseaux, ou lors de circulation extracorporelle, le taux de plaquettes doit être maintenu entre 80 et 100 x 109/L.


 

Les concentrés de globules rouges (CGR)

Les concentrés de globules rouges (CGR) ou concentrés érythrocytaires, préparés à partir de sang « total », sont obtenus après une étape de centrifugation.

Résultat de recherche d'images pour "c g r sanguines"Les CGR sont conservés jusqu’à 42 jours, à une température fixée légalement entre +2° et +6°C.

 

Selon leur qualification, on distingue différents types de CGR :

  • les CGR phénotypés, précisant le phénotype Rhésus - Kell du donneur ;

  • les CGR phénotypés étendus précisant le phénotype du donneur pour d’autres groupes sanguins que ABO, Rhésus et Kell ;

  • les CGR compatibilisés, après réalisation d’un test de compatibilité entre le sérum du receveur et les hématies du CGR à transfuser ;

  • les CGR CMV négatif, provenant d’un donneur séronégatif pour le cytomégalovirus ;

En fonction de la pathologie du malade, l’EFS peut également produire :

  • des CGR déplasmatisés, dont le plasma résiduel a été éliminé ;

  • des CGR irradiés, soumis à une source de radiations ionisantes de 25 à 45 gys, bloquant les fonctions des lymphocytes qu’il peut renfermer ;Résultat de recherche d'images pour "c g r sanguines"

  • des CGR congelés, issus de donneurs présentant un phénotype rare et conservés à une température inférieure à - 130°C ;

  • des unités pédiatriques, divisées en poches contenant de petits volumes de CGR afin de transfuser les nouveau-nés.

Transfusion de Concentrés de Globules Rouges (CGR)

Le but de la transfusion de CGR est de maintenir à niveau le transporteur d'oxygène (hémoglobine des hématies) dans le sang pour assurer l'apport de ce gaz (O2) aux tissus.

L’indication repose sur la nature de l’anémie :

  • Isolée ou associée à un déficit volémique (hémorragie aiguë)
  • Selon la rapidité de son installation et son évolution immédiate
  • Prise en compte d’un taux d’hémoglobine (7 g/dL) pour les sujets sans antécédents mais à moduler selon la tolérance cardio-neurologique, la possibilité d’un traitement étiologique et le rapport risque/efficacité de la transfusion
  • En cas de transfusion prévisible et programmable (chirurgie à risque hémorragique important), il faut déterminer la date et la quantité nécessaire compatibles avec une éventuelle transfusion autologue programmée (TAP) sur la base d’un maximum de trois unités.

Chez un adulte, la transfusion d'un CGR augmente l'Hb du patient de 0,7 à 1,4 g.dL-1. Chez l'enfant, la transfusion de 3 à 4 mL/kg augmente l'Hb de l'enfant de 1g.dL-1.


 

Concentrés de GranulocytesRésultat de recherche d'images pour "Granulocytes sanguines"

La transfusion de concentrés de Granulocytes est très rarement indiquée du fait de la difficulté de disponibilité. Elle est utilisée en complément de la chimiothérapie anti-infectieuse chez les patients ayant ces critères :

  • une hémopathie maligne en situation d'échec du traitement de fond de cette maladie.
  • une neutropénie centrale avec moins de 0,2 G/L neutrophiles sans aplasie rapide possible ou un défaut fonctionnel documenté des polynucléaires neutrophiles
  • un état sévère non contrôlé par la chimiothérapie anti-infectieuse (cellulite du siège ou de la face, autres états septiques sévères)